Un métro, apocope du terme métropolitain, lui-même abréviation de chemin de fer métropolitain, est un chemin de fer urbain souterrain le plus souvent, sur viaduc quelquefois, au sol rarement.
En 1981, le Comité des Métropolitains de l’UITP définit « le chemin de fer métropolitain » comme « un chemin de fer conçu pour constituer un réseau permettant le transport d’un grand nombre de voyageurs à l’intérieur d’une zone urbaine au moyen de véhicules sur rails avec contrôle externe, dans un espace totalement ou partiellement en tunnel et entièrement réservé à cet usage. »
La définition nord-américaine du métro est plus synthétique : c’est un transport public urbain de masse en mode guidé sur site propre intégral, sans croisement avec tout autre mode de transport ni accès piétonnier.
Histoire Le premier métro fut le « Metropolitan Railway » de Londres (maintenant il s’appelle le London Underground) (1863), tiré à l’origine par des locomotives à vapeur. Selon Christian Wolmar, le premier promoteur du métro londonien fut Charles Pearson qui en développa l’idée dans un pamphlet de 1845 et soutint plusieurs projets similaires dans les années suivantes[1].
Sa construction fut décidée par la municipalité londonienne pour régler les énormes problèmes de circulation que connaissait la métropole à l’époque, avec ses 2,5 millions d’habitants sur 90 km2. Le problème était amplifié par la géographie urbaine de l’époque, riche en petites rues tortueuses.
Le premier tronçon faisait 6,5 km de long, et allait de Farringdon Street à Paddington. Le tunnel de ce premier métro fut constitué d'une tranchée couverte.
L’utilisation de la vapeur causait des problèmes importants de ventilation des tunnels, mais ce métro connut un grand succès populaire, et le nombre de lignes s’accrut assez rapidement.
En 1890 fut inaugurée la première ligne électrique, réglant le problème de la vapeur. Toutes les lignes du métro de Londres furent électrifiées entre 1890 et 1900.
Le premier métro continental européen fut celui d’Istanbul (« le Tünel ») en 1871, suivi de Budapest (1896) et de Vienne (1898). Le métro de Paris, dont la première ligne fut mise en service pour l’exposition universelle de 1900, était à traction électrique dès l’origine. Depuis, de nombreux autres réseaux ont été construits dans le monde.
À Paris, le métro urbain a été complété à partir des années 1960 par le Réseau Express Régional (RER), composé de lignes de chemin de fer de banlieue reliées entre elles par des tunnels traversant la capitale. Le RER est un mode hybride mi-métro, mi-train.
Actuellement, la plus petite localité au monde possédant un métro (sans notion de transport de masse) est Serfaus, commune du Tyrol autrichien.
Techniques actuellesLa plupart des métros roulent sur des rails classiques à écartement standard.
Le métro automatique de Lausanne (Suisse).Le métro sur pneus est une technologie d’origine française, développée à partir des années 1950 par la RATP. Le premier système de métro entièrement sur pneus est celui de Montréal, construit en collaboration avec des ingénieurs français. Le métro de Mexico et celui de Métro de Santiago du Chili utilisent aussi cette technologie.
La conduite de certains métros a été automatisée à partir de la même époque. À partir du début des années 1980 sont apparus des métros entièrement automatiques, sans conducteur, à petit gabarit (Val), à Lille (1983), Toulouse (1993) et à Rennes en 2002, ou à grand gabarit : le premier fut la ligne D à Lyon (1991), suivie de la ligne 14 à Paris en 1998. Les premiers métros automatiques japonais et les SkyTrains apparaissent également à cette époque.
Dans les années 1970, des villes allemandes, ainsi que Bruxelles, Charleroi et Anvers, ont choisi de réaliser un semi-métro, ou pré-métro, en enterrant certaines sections de leurs lignes de tramway. C’est un mode hybride, le métro-tram. À Bruxelles, les lignes en question sont conçues dès le départ pour être transformées plus tard en métros lourds à peu de frais, d’où le terme pré-métro. En France, la ville de Rouen opte pour ce type de matériel en 1994.
En 2008, le métro de Lausanne, qui est une ville à forte pente, a été inauguré. Ce métro, majoritairement souterrain gravira des pentes à 12 %. C’est un métro à pneu entièrement automatique (sans conducteur) doté de freins d’urgence à patins magnétiques. Lausanne est actuellement la plus petite ville du monde dotée d'un métro (statut détenu précédemment par Rennes (France).
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